Depuis que les hommes cultivent la terre, les rivalités autour de l’eau sont source de différends. Cette notion est exprimée directement dans la langue française: « rivalité », du latin rivalis, signifie « celui qui utilise la même rivière qu’un autre ».

C’est vers 2600 av JC en Mésopotamie (actuel Irak) que s’est déroulée la première guerre de l’eau connue.  Les cités-Etats d’Umma et de Lagash (dont Girsu est la capitale religieuse) se disputèrent pendant plusieurs siècles l’exploitation de canaux d’irrigation alimentés par le Tigre.

Les jeux de pouvoir entre puissances régionales, la guerre civile en Syrie, la présence de l’Etat Islamique, qui a fait du contrôle des barrages un objectif stratégique, le contrôle exercé en amont par la Turquie sur le débit du Tigre et de l’Euphrate sont autant de facteurs d’instabilité et de tensions.  Couplés au fort accroissement démographique, à la rareté croissante des ressources en eau dans la région et au réchauffement climatique, ils alimentent les craintes de voir éclater une « nouvelle guerre de l’eau », sur les lieux mêmes de la destruction de la cité antique de Girsu, qui a marqué en 2350 av JC la fin de 300 ans de guerre de l’eau.

 

Since men cultivate the land, rivalries over water are a source of disputes. This concept is expressed directly in the English language, "rivalry" from the Latin rivalis, means "the one who uses the same river as the other."
 
It was around 2600 BC in Mesopotamia (now Iraq) that took place the first known water war. The city-states of Umma and of Lagash (including Girsu its religious capital) fought for centuries over the exploitation of irrigation canals fed by the Tigris.
 
Power games between regional powers, the civil war in Syria, the presence of the Islamic State, which has made of control of dams a strategic objective, the control exerted upstream by Turkey on the flow of the Tigris and the Euphrates are all factors of instability and tension. Coupled with high population growth, the increasing scarcity of water resources in the region and to global warming, they feed fears that a "new water war" would burst at the scene of the destruction of the ancient city of Girsu, which marked the end in 2350 BC of 300 years of water war.

 

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